ANNE DAVID


Anne David a 38 ans, elle vit et ne travaille pas à Aix-en-Provence. Elle a été coupeuse de cheveux en quatre pour diverses branches de la fonction publique dans le secteur culturel et l'art contemporain. Elle a travaillé régulièrement à des postes infra-subalternes pour de grandes entreprises françaises et a toujours fini par en revenir. Elle croit, avec la ferveur des naïfs, aux vertus de la démocratisation culturelle et que 10 minutes d'un film de Ange Leccia ou Catherine Nyeki font plus pour le bonheur que 1h sur TF1. M'ouais elle pense que ça vaut le coup d'y croire car l'alternative lui est insupportable.

 

Aujourd'hui, alors qu'elle profite du chômage pour « repositionner son parcours professionnel et autres foutaises » elle est son propre objet d'étude dans ses Chroniques d'une branleuse. Anne David propose une lecture distanciée de cette lente dégradation de l'égo, de l'estime de soi, des modifications des relations sociales et professionnelles qu'occasionne l'exclusion des réseaux professionnels, le manque d'argent, c'est à dire le chômage.

 

L'avis de l'éditeur

Anne David est une branleuse parce qu'elle est au chômage. Nous n'attendrons d'elle ni grandes phrases ni régularité. Dans la perspective de nos feuilletons c'est un lourd handicap ; c'est pourquoi nous lui ouvrons une page, qu'elle remplira à sa guise, tout comme s'il s'agissait d'un blog en un peu moins bien.

 

Issue de la génération numérique, pas celle qui baigne dedans mais celle qui le découvre sur le tard, elle pense être geek car elle joue à des jeux. La brièveté de ses réflexions tient donc plus au temps de lecture qu'on vous accorde sur facebook qu'à une quelconque pensée trop courte. Elle vit dans le chômage, un coup-ci, un coup-là, c'est dire qu'elle n'a pas le temps de chômer, car chaque période d'inactivité est consacrée à la rédaction de nombreuses lettres de demandes, de démarches administratives et de comptage des dernières pièces dans sa poche. Tout le monde connait ça, non ?

 

Entre toutes ces exaspérantes occupations, elle trouvera le temps de nous faire partager son quotidien, et les cruelles réflexions que vous inspire cette mise au ban de la société, ce petit fonctionnement pervers de notre petit monde occidental où on vous détruit gentiment mais patiemment toute estime de soi et où seuls les mégalos, les égocentriques et les salauds arrivent à s'en sortir, jusqu'à n'être bientôt plus que les seuls à avoir droit de cité. Les chroniques d'une branleuse, c'est, dans l'hypocrisie générale, une bulle d'air pour un cerveau encore honnête avant de se faire totalement détruire.

© Benoît Brient
© Benoît Brient

Chroniques d'une branleuse

[collection Chroniques]

 

paru en janvier 2015

disponible - en vente sur ce site