30 tours de stade

Philippe Hauer

Préfacé par Kid Francescoli

"C'est probablement à [ma passion pour le foot] que je dois de me retrouver à préfacer cet ouvrage atypique de Philippe Hauer, dont les tours de stade, de tous types, de toutes disciplines et de toutes époques, me parlent comme un pote ; elles parlent de ce dont ne parlent pas les autres : elles parlent du reste." Kid Francescoli


juin 2014

Format : 125 x 190 mm

Broché - papier bouffant

87 pages

ISBN : 9791093160023

 

Prix : 9€ + 2,99€ frais de port

© Jean-Luc Deglin
© Jean-Luc Deglin

 Ces chroniques sportives, ce sont : des récits de matchs plus vibrants qu'à la radio, une description des maillots des joueurs plus pointue que dans Vogue, le sexe des joueurs, leur âge, leur tour de taille, les faux rebelles, les vrais résistants...

À la manière d'un journaliste de l'Équipe qui serait tombé dans la marmite, Philippe Hauer commente le sport au jour le jour et se moque allégrement de cette authentique passion, qu'il a jusqu'au bout des doigts, et dont il sait pourtant qu'elle le fait complice d'une grand messe du mensonge passionné.

Spectateur empathique et lucide, ce livre compose une critique sociale : une analyse fine des peurs, des préjugés, et de la méfiance qui animent notre société. Les pages se tournent comme on rentre dans une maison bien rangée : ici remis à leur place, le poids de la famille, le racisme, l'homophobie, la misogynie, le mépris des trop gros, des trop petits, la haine de l'autre en général sont soigneusement décortiqués. Philippe Hauer n'a pas la vision frigide d'un observateur détaché. Il jette un regard amoureux sur les gens avec ce qu'ils ont de vil, avec ce qu'ils ont de grand.

Le sport est le plus grand spectacle, celui que la société se donne à elle-même, à grande échelle ; c'est même devenu l'unique véhicule des valeurs sociales, voilà pourquoi on peut en rire : le sport est le miroir de nos rêves et le révélateur de nos êtres.

L'AUTEUR


Philippe Hauer est à l'initiative des Éditions Vanloo. Il y publie là son premier ouvrage et vous pouvez voir son travail de romancier - ici il se frotte au "polar" - en suivant Kilomètre 11 publié sous forme de feuilleton sur ce site.

 

 Voici ce que ses pairs disent de lui et de son travail :

 

"On pourrait aisément, dans un monde ou beaucoup de mains s’emploient à transformer, pétrir, façonner et produire tandis que bien peu de regards s’attachent à contempler les choses simplement comme elles sont, confondre l’oisiveté avec le détachement. Philippe Hauer n’est ainsi ni un modèle de paresse, ni un adepte du dilettantisme : cet auteur de plusieurs romans et d’une foultitude de nouvelles s’est bien essayé au théâtre, à la musique, à la mise en scène ou à l’administration de lieu culturel, il n’en reste pas moins spectateur volontaire de cette « éternité du détail » chérie depuis la petite enfance. « Trois opérations : voir, opération de l'œil. Observer, opération de l'esprit. Contempler, opération de l'âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l'art. »* : voilà peut-être ce qui caractérise l’écriture de Philippe Hauer : une distorsion poétique désabusée, où le brutal cingle au visage comme un embrun iodé tandis que le fragile se déroule sans autre lien ni gêne, loin, à côté, au milieu ou ailleurs. Qu’il soit auteur de polar noir ou chroniqueur acidulé de grands rendez-vous sportifs, en faisant côtoyer l’absurdité générale du vivant et la sagesse d’un proverbe populaire, il met en scène sa propre force d’inertie pour pénétrer le secret de l’immuable : son humanité, loin d’être désincarnée, a la cruelle beauté de la tragédie journalière."

*Emile Bernard – Propos sur l’Art